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par la chûte de la première arche. Un bruit horrible tira Anthélia de sa rêverie. Le pont avait disparu ; elle était isolée sur le roc intermédiaire que les flots menaçaient également de submerger. Si les ondes couvraient le rocher, le frêne pouvait lui offrir encore un asile ; mais cet arbre antique ne serait-il pas déraciné ? La position de l’héritière était pénible ; elle s’y soumit néanmoins sans murmure. La fortune lui avait souri jusqu’alors ; mais ce n’était pas une raison pour quelle lui fut toujours favorable. Assise à la même place qu’elle avait occupée le matin, elle comparait le changement du temps, celui de sa position ; tout était beau, tout était facile alors… Elle regardait ce bois de pin où elle avait cru voir une figure si extraordinaire e d’où étaient partis les sons qui l’avaient frappée. La même musique se fit entendre ;