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scène. Anthélia éprouva l’influence du site ; elle traversa une arche du pont, et s’assit sur le tronc du frêne, absorbée dans cette contemplation qu’on ne peut décrire, mais qu’il est si agréable d’éprouver : sensation, plutôt que pensée, que l’attention dissiperait, si l’on voulait s’en rendre compte.

Elle fut tirée de sa rêverie, par les sons d’une flûte, qui parlaient du bois de pin qu’elle venait de quitter ; les notes en étaient sauvages et irrégulières ; mais leur effet était irrésistible : ils cessèrent ; Anthélia chercha des yeux d’où ils partaient. Elle vit, ou crut voir un individu qui traversait le bois. Il y avait dans sa tournure quelque chose de si extraordinaire, qu’elle crut que c’était un rêve de son imagination qui ne se formait pourtant pas ordinairement de semblables fantômes.

Elle n’eut pas un seul moment l’idée