troublaient seulement le murmure de quelques sources, elle dépassa le terme de ses promenades ordinaires.
S’élançant légèrement sur la pente glissante du rocher qui formait les limites de la vallée de Mélincourt, elle descendit en traversant un petit bois de pin, dans une profonde vallée de l’aspect le plus romantique ; une source y formait un lac dont les eaux paisibles étaient traversées par un antique pont, formé de deux arches dont les piles s’appuyaient sur un rocher, que les eaux battaient de tous cotés. Un frêne avait poussé ses racines dans les fentes du rocher, et sa base noueuse offrait, aux voyageurs, un siège naturel, recouvert alors de feuilles jaunies, dépouille des bois, abandonnées aux vents ; ni le chant des oiseaux, ni le souffle des zéphirs, ni le bourdonnement des insectes ne troublaient le charme de cette