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s’échappant du château, entraînée par le charme d’un beau jour, elle descendait les marches inégales d’un escalier taillé dans le roc, qui conduisait au bord du torrent, dont les ondes, après avoir blanchi les bases du château, se perdaient dans la forêt. Anthélia s’y enfonçait avec lui, et admirait la nature dans toute son horreur. Des arbres s’élançant des rochers dans les nues, couvraient de leur ombre le torrent, et laissaient à peine pénétrer une clarté douteuse sous leurs voûtes ; mais bientôt la scène s’élargissait, et Anthélia, gravissant une colline, se perdait dans les solitudes de la montagne.

Par un beau jour d’automne et sous l’influence du soleil qui ajoutait encore à la majesté de ces monts, à demi dépouillés, dont un léger brouillard enveloppait la cime ; encouragée par le calme de l’air, la profonde tranquillité de la nature, que