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LE TORRENT.


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Anthélia n’avait pas le projet de se condamner au célibat ; mais elle n’avait pas encore rencontré dans le monde, ou dans les prétendans qui s’offraient, les qualités dont elle se plaisait à orner le compagnon futur de sa vie ; elle se défiait des jugemens précipités, et voulait connaître par elle-même l’état de la société.

Elle se trouvait heureuse, cependant, du long intervalle qui existait entre le déjeuner et le dîner ; retirée dans son appartement, elle y faisait ou retentir les cordes harmonieuses de la harpe, ou elle retraçait, sur la toile, les scènes majestueuses des montagnes ; quelquefois aussi