qui en résulte[1]. D'un autre côté, on prépare une bouillie épaisse avec du blanc d'Espagne, carbonate de chaux, deux fois et demie le poids de la pomme de terre ; on délaye dans près de-deux fois son poids d'eau; on passe au tamis, afin de séparer tous les corps étrangers. On mêle ensemble les deux bouillies ainsi préparées ; on brasse bien tout le mélange, qui est alors prêt à être employé. Pour en faire usage, il suffit de tremper dans la préparation un gros pinceau dit brosse, et d'en mettre deux ou trois couches successivement sur les murailles:
M. Gadet-de-Vaux a observé que cette peinture sèche très promptement; appliquée sur le bois, sur la pierre, sur le plâtre, elle ne s'écaille pas, et ne devient nullement poudreuse. Pour la colorer en rouge, en gris, en brun, en jaune, il suffit d'y ajouter des ocres rouges ou jaunes, du noir de charbon, etc., et de mêler le tout ensemble. .
La peinture à la pomme de terre est vraiment économique, puisqu'elle revient environ à deux centimes la toise carrée de superficie; elle pourra donc être employée avec avantage pour badigeonner les murailles des maisons et des chaumières, les intérieurs des casernes, des chambres de paysans, etc. ; elle trouvera de fréquentes applications dans les constructions rurales. Les bons effets remarqués dans les applications que ce paragraphe et le précédent indiquent, sont peut-être dus à l'enveloppe solide qui recouvre chaque grain de fécule; un des paragraphes de ce Traité.).
- ↑ Un tamis de toile métallique serait préférable à tous les autres- pour cet usage, parce qu'il pourrait résister au frottement sans que les mailles fussent écartées dans cette opération.