à mesure qu'elle se précipite, l'enduit d'une couche en quelque sorte savonneuse. Cette matière interposée empêche le contact immédiat des parties, les fait glisser les unes sur les autres; il ne peut donc y avoir aucune adhérence entre elles, et, par conséquent, aucune cohésion. On conçoit qu'ainsi les matières précipitées, libres dans le liquide, suivent tous les mouvemens que la chaleur imprime à l'eau, et ne peuvent former une croûte sur les parois de la chaudière, et enfin qu'elle» sont entraînées dans le courant du. liquide lorsqu'on rince et qu'on vide les bouilleurs.
Les pommes de terre, ainsi ajoutées dans les chaudières destinées à la production de la vapeur, ont, par fois, causé quelques legers accidens qu'il est facile d'éviter. Si l'on excède la proportion que nous avons indiquée, le liquide, devenu trop visqueux, est élevé par l'ébullition, jusqu'à la partie supérieure de la chaudière; il peut passer dans les tuyaux destinés au passage de la vapeur, arrêter ou suspendre le mouvement d'une machine, engorger les soupapes,.ou nuire encore d'une autre manière, si la vapeur n'est pas employée comme puissance motrice. Les mêmes accidens peuvent avoir lieu lorsqu'on introduit dans la chaudière une trop grande quantité d'eau ; il suffit d'ailleurs que nous en ayons indiqué les causes, pour que chacun s'en garantisse aisément.
M. Cadet de Vaux eut, le premier, l'idée d'incorporer la pomme de terre dans le plâtre, et parvînt à former, avec ce mélange, un enduit peu altérable.
Ce philantrope éclairé avait fait réparer dix fois de suite, a des intervalles de temps assez rapprochés, la partie basse