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liquescent empêcherait la dessication des fils. Nous indiquerons plus loin une sorte d'encollage incolore préparé avec la fécule de pommes de terre, et susceptible d'être appliqué, avec avantage, par les tisserands, à la confection des toiles blanches.

PARAGRAPHE XXV.
Fabrication du vermicelle et du riz de pommes de terre.

M. Grenet paraît être le premier qui ait eu l'idée de mettre la pomme de terre sous une forme analogue à celle du vermicelle et du riz. Voici en quoi consiste le procédé, à l'aide duquel on peut obtenir ces préparations :

On fait cuire les tubercules à la vapeur, de la même manière que pour préparer la polenta (V. les paragraphes XVI et XVII) ; on les épluche soigneusement; on les place dans des pots que l'on porte aussitôt au four ; on les écrase alors à l'aide d'un rouleau ou d'une passoire et d'un pilon; on les étend sur des châssis tendus de canevas, dans une étuve, afin de leur enlever l'excès d'eau qu'elles retiennent; on introduit alors successivement toute cette pâte dans un cylindre creux, en tôle ou en cuivre A, perforé de trous à sa base et dans toutes ses parois, terminé en entonnoir, et soutenu, à sa base supérieure, par une rondelle appuyée elle-même sur un trépied (Voy. la fig. 4 de la pl. 5). Un levier B, articulant à l'aide d'un tourillon G, a scellement dans le mur, permet de comprimer fortement la pâte par un cylindre plein en bois D; celle-ci s'échappe alors en se moulant en fils au travers des trous du cylindre; elle est ainsi reçue dans des caisses plates en fer-blanc; on étale le vermicelle dans ces caisses à l'aide d'une baguette, et on les porte, au fur et à mesure qu'elles sont chargées, dans un four dont on vient de retirer le pain, ou mieux encore, dans une étuve disposée comme celle que