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PARAGRAPHE VII.
Moyens d'obtenir des pommes de terre précoces dans la grande culture.

On doit mettre en réserve, pendant l'automne, les plus gros tubercules, et les planter au printemps ; ces tubercules donnent des plantes fortes et vigoureuses, susceptibles de se remettre aisément de ce qu'elles peuvent avoir à souffrir de la gelée ou d'autres intempéries de la saison. Il faut avoir le soin de disposer les tubercules de manière à ce que le germe soit situé vers le haut ; la position contraire nuit au développement de la tige et par conséquent a la formation des tubercules. Lorsque les jeunes plantes viennent à paraître, on peut les recouvrir de paille longue, légère ou de terre molle, pour les garantir de la gelée.

PARAGRAPHE VIII.
Appréciation de la valeur réelle des différentes sortes de pommes de terre, et méthode à employer pour reconnaître la quantité de matière sèche contenue dans ces tubercules.

Les rapports qui existent entre les quantités d'eau et de matière sèche contenues dans les diverses variétés, suivant les terrains, etc., doivent être déterminés par l'expérience, si l'on veut obtenir une donnée exacte sur la valeur réelle de ces tubercules.

En effet, la quantité de pommes de terres obtenues en poids dans un arpent de terrain, quoique plus considérable que celle obtenue d'un autre, pourrait ne représenter qu'une valeur excédante illusoire ; nous allons en donner ici un exemple : supposons que le poids total des produits d'un arpent soit de 9,000 kilog., et que ce produit soit composé : 1° de matière sèche 0, 32, et 2° d'eau 0, 58 ; qu'un autre