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Ce tableau présente le produit des récoltes, déduction faite, des semences : en le continuant pour les feves de mars, colza, cameline, œillette, lin (de gros et de fin), navets, betteraves, trefle sec, hivernage, tabac, choux-collets, nous aurions vu, qu'à l'exception du lin et du tabac, toutes ces cultures sont bien moins productives que les pommes de terre, et à-peu-près dans le même rapport que les céréales. Or, d'après le rapport ci-dessus, on voit que le produit brut moyen d'un hectare de terre, cultivé en céréales, est de 550 fr. » c.

Les frais de culture sont d'environ 400  »

Le produit net en argent est de 150  »

Les pommes de terre donnent un bénéfice bien plus considérable; en effet le tableau indique un produit brut de 866 fr. 25 c.

Déduisant les frais de culture 500  »

Il reste un bénéfice net de 366 25

auquel il conviendrait d'ajouter quelque chose pour la valeur des fanes réduites en fumier ou en cendres, et pour le bon état dans lequel le terrain est laissé après la récolte.

Cette différence, dans le produit en argent, se retrouve dans la plupart des localités, mais la valeur vénale pourrait n'être pas l'expression de la valeur réelle, que l'on doit, avec raison, attribuer à la quantité de substance alimentaire : nous allons voir que, sous ce rapport, les pommes de terre ont encore une supériorité plus marquée.

Le tableau qui suit nous montre ces relations. Il fut présenté par l'un de nous, à la suite d'un mémoire sur l'analyse comparée des Betteraves, lu à la Société Philomatique, le 17 juillet 1826, approuvé depuis et inséré dans son bulletin.