comment se pratique cette opération, que les premières dispositions ont eu pour but de faciliter.
La terre étant fort ameublie par la charrue, la herse et le rouleau, entre les bandes plantées, il suffit, pour le premier buttage, de relever à la pelle cette terre, en en jetant moitié de chaque côté sur les bandes. Avant le deuxième buttage, on laboure dans les intervalles, on passe la herse et le rouleau afin de bien nétoyer la terre de ses mauvaises herbus, et la diviser convenablement ; il est ensuite très-facile de la relever à la pelle sur les bandes plantées.
On voit, par cette méthode, que l’on peut élever un buttage assez haut, sans grands frais de main-d’œuvre ; que l’on creuse en même temps des rigoles larges entre les bandes; que ces rigoles sont très-favorables à l’égoutage des terres humides et des eaux pluviales ; si l’on y répand un fumier actif, tel que l’engrais flamand, il contribue puissamment, par les gaz qu’il dégage, à l’alimentation des feuilles, et ne peut gêner la plante ; enfin, devenu moins actif, et mélangé avec la terre pour le buttage suivant, il fertilise le sol et active la végétation des racines.
Les pommes de terre, cultivées de cette manière, donnent un grand nombre de tubercules qui, généralement, contiennent moins d’eau et une plus forte proportion de matière nutritive que dans les autres cultures.
Procédés de la petite culture dans les jardins. La seule préparation que l’on donne habituellement à la terre, consiste dans un labour d’un fer et demi de bêche (environ 15 pouces), et cela suffit, parce que la terre, sans cesse travaillée, est toujours très-meuble. Lorsqu’on a une assez grande étendue de terre à labourer ainsi, la houe est plus prompte et plus économique. Si la terre a besoin d’une fumure, on répand ordinairement le fumier sur le terrain avant le labour, et on l’enterre en labourant ; on peut économiser le fumier, en le plaçant au fond de chaque fosse.