vant l’habitude du pays et la nature du terrain. Quel que toit au reste l’outil que l’on emploie, il faut enlever chaque pied avec le plus de terre possible, afin d’avoir tout à-la-fois la plus grande partie des tubercules ; on brise la motte, et des femmes ou des enfans ramassent les pommes de terre ; on donne encore deux ou trois coups de bêche ou de houe pour reprendre les tubercules échappés la première fois.
On emploie ordinairement, par hectare de terrain, sept à huit hectolitres de pommes de terre, et l’on en récolte, par une bonne culture, de deux cent à trois cent cinquante hectolitres.
Cette culture est d’une grande importance ; elle seule peut assurer la nourriture du fermier et de ses gens contre les effets des sécheresses, des pluies, de la grêle, des gelées, etc., souvent funestes à tant d’autres récoltes.
Il résulte des observations de M. Chancey de Lancenoy, département du Rhône, que l’on peut obtenir des avantages marqués en faisant succéder, dans de bas terrains, la pomme de terre aux seigles, orges et froment, dans les localités où la récolte de ces céréales a lieu vers les mois de juin et juillet. Cette méthode est suivie déjà, dans quelques départemens de la France : il paraît qu’il serait utile de la propager,
Voici quelles sont les précautions indiquées par M. Chancey, et qui doivent être prises pour assurer le succès des plantations tardives.
On porte, au printemps les tubercules les plus gros, dans un endroit sec et éclairé ; on les étend en une couche assez mince pour qu’ils ne soient, en aucun point, les uns sur les autres. Par ces dispositions, les germes se dégagent aisément, acquièrent de la consistance, et se colorent en vert : condition utile à toute végétation active. On plante les tubercules entiers, en ayant grand soin de ne pas rompre les tiges, et de recouvrir très-légèrement celles ci de terre : elles ne tardent