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dans la cucurbite, et par conséquent de hâter sa distillation.

Edouard Adam étendit cette heureuse conception : il plaça entre la cucurbite et le serpentin plusieurs vases de forme ovoïde, dans lesquels la vapeur, mise en contact directement avec le vin, s'échauffait en s'y condensant, et bientôt ayant augmenté sa température et sa richesse alcoolique, déterminait une seconde formation d'une vapeur plus alcoolique que la première. On conçoit que cet effet étant répété dans plusieurs vases, l'alcool, dont le degré d'ébullition arrive avant celui où l'eau est assez échauffée pour se vaporiser, se dépouillait graduellement des parties aqueuses plus facilement condensables, et arrivait au serpentin aussi pur qu'après une deuxième et une troisième distillation à la méthode ancienne. D'un autre côté, le liquide des vases intermédiaires s'écoulait de l'un dans l'autre, et suivant une direction contraire à celle de la vapeur, arrivait, en s'affaiblissant et s'échauffant de plus en plus, jusqu'à la chaudière, où il se dépouillait complètement de tout l'alcool qu'il avait encore retenu.

Cet ingénieux appareil fut perfectionné par M. Duportal[1] ; M. Sellier-Blumenlhal le simplia beaucoup tout en augmentant ses bons effets ; ce fut ce dernier alambic dont les détails de construction soient rapprochés encore par M. Derosne des formes et des dimensions que la théorie indique.

DESCRIPTION DE L'APPAREIL DE M. DEROSNE.

Cet appareil est composé :

1° De deux chaudières A et a (pl. 3) ;

2° D'une colonne distillatoire b;

5° D'un rectificateur c ;

4° D'un condensateur, chauffe-vin d;

5° D'un réfrigérant e;

  1. Voyez son excellent mémoire inséré dans le tome LXXVII des Annales de chimie.