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ment pour préparer des bouillies aux enfans; on y ajoute du sirop de capillaire, etc.

Quatrième grosseur. Fleur de riz de pommes de terre.

Cette préparation, qui ne diffère en rien des précédentes, (riz, sagou, semoule), si ce n'est par un degré de finesse plus grand, ne doit pas être confondue avec la fécule de pommes de terre ; elle exige dix parties de liquide pour une partie de fleur. On en peut aussi faire des bouillies pour les enfans.

Distillation de l'eau exprimée de la pomme de terre, pour obtenir de l'alcool.

Dans un travail que l'un de nous a entrepris avec M. Dutremblay, on remarqua que la liqueur retirée de la pulpe par expression, était quelquefois sucrée; ce fait ayant paru assez singulier, et ayant été communiqué au professeur de technologie, M. Lenormand, celui-ci nous fit connaître le travail suivant, qu'il a tiré d'un ouvrage de M. Millot.

On prend la liqueur extraite de la pomme de terre, et qui se trouve dans les baquets placés sous le tamis du moulin à râper et sous la presse; on sépare ce liquide de la fécule; on le réunit dans des chaudières, on le fait chauffer, en remuant jusqu'à ce qu'il soit en ébullition ; on jette dans la chaudière vingt gouttes d'acide sulfurique à 66° par chaque quintal de liqueur. La liqueur acquiert une consistance de bouillie; on la porte encore chaude dans des tonneaux fermés de fonds qu'on peut enlever à volonté; ces tonneaux doivent être placés dans un lieu dont la température soit élevée de 12 à i5 degrés; on ajoute à ce mélange, lorsqu'il est encore chaud, 2 onces de levure de bière par quintal de liqueur. On remue exactement; on ajoute aussi, pour la même quantité, 12 livres de paille moulue; on agite afin de rendre le mélange complet, on rebouche ensuite le tonneau avec son couvercle.