tions ainsi filtrées sont ordinairement troubles ; on peut les recevoir dans un sceau afin de les rejeter sur le filtre.
Lorsque le siphon a fait écouler tout le liquide surnageant et atteint le dépôt, celui-ci s’engorge bientôt ; on le retire alors ; on enlève tout le dépôt au moyen d’une cuiller large et profonde ; on le met dans des sceaux, puis on le porte sur le filtre ; on rince la chaudière avec un ou deux seaux d’eau, que l’on retire à l’aide de la cuiller et d’une grosse éponge, pour les jeter encore sur le filtre. On remplit alors la chaudière d’eau, à la hauteur accoutumée ; on soulève la croûte de charbon mouillé formée sur le foyer ; on ferme la porte, et bientôt le feu s’allume avec activité. Dès que l’eau est presque bouillante, on en puise, dans un arrosoir, pour verser, en pluie, sur le marc resté dans le filtre ; on remet de l’eau froide dans la chaudière.
Si la cheminée de la chaudière est disposée de manière à passer sous un bassin en cuivre mince, comme le montre la figure, celui-ci entretient la température de l’eau que l’on y met à un degré assez élevé pour le lavage du dépôt resté sur la filtre.
La chaudière étant remplie de manière à contenir les 1,000 kilogrammes d’eau environ, et celle-ci étant bouillante, on recommence une autre opération, qui se fait comme la première ; on peut aisément achever ainsi cinq cuites dans les vingt-quatre heures, avec des hommes qui se relèvent, en sorte que l’on emploie 2,260 à 2,500 kilogrammes de fécule sèche.
Le liquide filtré est porté dans une chaudière peu profonde, où on le fait évaporer rapidement, jusqu’à ce qu’il soit réduit à-peu-près à la moitié de son volume ; il doit alors marquer, à l’aréomètre de Beaumé, 25 à 28 degrés ; on y ajoute du charbon animal le vingtième du poids de la fécule employée ; on agite bien toute la masse pendant quelques minutes ; on projette dedans du sang battu dans l’eau ; on suspend l’agitation ; et,