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en tranches minces, ainsi que nous l'avons indiqué à la fin du paragraphe VIII.

PARAGRAPHE XXXIV.
Emploi de la pulpe épuisée.

La quantité de pulpe qui reste sur le tamis, après l'extraction de la fécule par le lavage, est de 15 à 2o pour cent à l'état humide, représentant 5 à 7 centièmes à l'état sec, et renfermant 3 à 5 centièmes des tubercules employés à la fabrication de la fécule : on voit que cette sorte de résidu, que l'on a longtemps considéré comme du parenchime sans valeur, contient réellement presqu'autant de matière utile que la pomme de terre entière ; en effet, nous avons vu que celle-ci contient moins de deux centièmes de fibres ligneuses non nutritives. On doit donc se proposer de tirer encore bon parti du marc après l'avoir épuisé de la fécule libre.

Le moyen le plus simple et le plus généralement employé d'utiliser le marc des pommes de terre, consiste à le faire manger aux cochons et aux vaches, tel qu'il est obtenu; mais cette nourriture, trop abondante en eau, est laxative et peu profitable ; elle devient beaucoup plus saine et plus facile à digérer, lorsqu'elle est cuite à la vapeur, après avoir été privée, par expression, de l'excès d'eau qu'elle retient.

Dans une distillerie, il est facile d'employer utilement les marcs de pommes de terre ; il suffit de les faire cuire à la vapeur, et de les traiter ensuite comme les pommes de terre cuites entières, ainsi que nous l'indiquerons en parlant de la distillation.

M. Cadet-de-Vaux a conseillé, d'après ses essais sur le parenchyme, de le faire dessécher, et de le réduire en farine comme la pomme de terre elle-même (Voy. le parag. XVII). La farine, ainsi obtenue, est d'un blanc-grisâtre, lorsque les