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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

qui s’inquiétèrent en Allemagne, de géométrie non euclidienne.

Quand avec plus d’habitude, la nature véritable de la quatrième dimension commence à être entrevue par l’esprit, on comprend tout aussitôt que cette quatrième dimension est d’un usage courant depuis des siècles, sous le nom de conscience, et qu’elle n’est, à bien prendre, que cette substance sans laquelle l’univers à trois dimensions ne pourrait avoir d’expression réelle.

Seulement, depuis les origines, on s’est accoutumé à considérer la conscience d’une façon objective. L’homme se figure sans doute que sa personnalité est — on ne sait où — à mi-chemin entre le monde extérieur qui est devant lui, et l’écran de la conscience qui se trouve derrière. Il n’a jamais eu la force de grouper ces différents éléments et de reconstituer, par synthèse, sa véritable, sa seule personnalité.

Au début du règne de l’Oiseau d’or, qui succéda à la période scientifique, les idées se modifièrent lentement sur ce point et l’univers évolua d’une façon nouvelle.

Ainsi que je l’ai dit déjà, on commença à comprendre que l’amour avait une signification infiniment plus haute qu’on ne l’avait cru autrefois. On comprit que ce n’était, en somme, que l’obscur