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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

En compagnie de la femme-échantillon, Hydrogène, le Savant absolu du Grand Laboratoire Central, reconstituait des gestes anciens d’animalité tels que les manuels d’histoire en retraçaient des temps passés, sans se soucier des effroyables défenses et des lois rigoureuses que lui-même avait édictées à ce sujet.

Comme bien on le pense, quelques clients du restaurateur se trouvant là, entourèrent bientôt l’écran ; puis ce fut une foule d’homuncules qui interrompirent leurs travaux d’esclaves pour considérer, eux aussi, cet étrange spectacle. Il en résulta bientôt une entière désorganisation des travaux, minutieusement réglés, de la ville tout entière ; cette interruption eut sa répercussion dans des pays éloignés, et l’on put craindre, un moment, d’effroyables complications.

Lorsque l’on prévint en hâte le Grand Laboratoire Central, ce fut un scandale inouï, et l’on ferma tout aussitôt les portes, avec défense absolue de s’en approcher à moins de trois effluves.

Cependant, dans le palais qui lui était réservé, la femme-échantillon s’amusait follement à l’idée du scandale terrible qui allait éclater lorsque son mari, le poète-type, la surprendrait.

Elle avait, en effet, pris en horreur ce rêveur insatiable avec qui elle était enfermée pour perpétuer