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XXXV

LE RAT

Lorsque les savants du Grand Laboratoire Central furent assurés d’avoir découvert les secrets de la vie et, par conséquent, de l’immortalité, ils en conçurent toutefois un légitime orgueil mais pour d’autres fins.

Depuis les temps les plus reculés du monde, l’humanité avait bien senti, obscurément, tout le ridicule de la mort, toute l’absurdité de cet anéantissement du corps, au moment même où l’homme aurait pu recueillir les fruits de son expérience et de son travail. Longtemps l’homme s’était consolé de cette déchéance absurde en inventant de poétiques fictions sur la vie future. Puis, ces fables primitives ayant été battues en brèche et réduites à néant par les découvertes positives de la science,