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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

ment aux yeux de la foule. On prétendit que certains savants avaient jugé préférable, pour l’avenir de l’humanité, de renouveler entièrement leur être en s’assurant une descendance qui n’était, en somme, qu’un simple prolongement de leur même personnalité. Était-ce une protestation de la nature, un retour irrésistible vers la marche ordinaire des choses ? L’immortalité scientifique n’apportait-elle avec elle qu’une fatigue contre nature et une lassitude infinie ? Il est permis de le penser, mais le Grand Laboratoire Central ne l’avoua jamais. Ce ne fut que bien plus tard que l’on conçut toute l’absurdité de cette immortalité en quantité, le jour où l’on comprit que l’immortalité véritable n’existait qu’en qualité, sur place pour ainsi dire, par la création de chefs-d’œuvre immortels qui, seuls, pouvaient atteindre l’infini.