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LES BACTÉRIES GÉANTES

assez grande quantité pour se protéger contre le flot montant de l’invisible ennemi.

La stupéfaction, la consternation, puis enfin la terreur, s’emparèrent de tous les esprits lorsque l’on apprit que le Grand Laboratoire Central refusait de répondre à tous les radiogrammes et qu’il ne consentait, sous aucun prétexte, à s’occuper des effroyables épidémies qui se préparaient.

Nul doute : le Grand Laboratoire Central suivait un plan inconnu, terrifiant, et l’on ne pouvait plus compter sur son assistance. Cependant de rapides analyses permirent de constater que les maladies les plus effroyables étaient représentées dans toutes les canalisations : le typhus, le choléra, la peste, la fièvre jaune, la rage, le tétanos, autant de maladies oubliées depuis longtemps, en raison des mesures énergiques que l’on avait prises pour s’en défendre et qui accouraient en foule, prêtes à s’introduire directement dans l’organisme humain, avec une virulence qui déroutait toutes les méthodes communément employées.

Les bactéries du Grand Laboratoire Central n’étaient pas, en effet, des microbes comme les autres : elles avaient été spécialement élevées dans des conditions particulièrement favorables ; on ne pouvait les comparer aux humbles bacilles se développant dans le corps, combattus chaque