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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

produire les effets les plus inattendus. Du même terrain, telle graine en se développant, pouvait tirer les matières colorantes les plus riches ; telle autre, de subtils parfums ; telle autre encore, des fruits capables de nourrir l’homme d’une façon substantielle ou délicieuse.

Quel savant, quel magicien, en appelant à son aide toutes les ressources de la science, eût accompli de tels prodiges avec autant de simplicité et sans effort apparent ?

Au point de vue chimique, les plantes avaient également l’avantage sur les laboratoires scientifiques les mieux organisés. Sans recourir à des appareils compliqués, elles fixaient du carbone là où le sol ne leur avait donné que de l’acide carbonique ; elles créaient de la matière vivante là où on ne leur avait fourni que des corps inertes. À elles seules, en un mot, au moyen de procédés invisibles et sans doute d’une déroutante simplicité, les plantes réalisaient ces invraisemblables transmutations d’un corps simple en un autre, que les philosophes, les alchimistes ou les savants des temps passés n’eussent point osé rêver.

Aussi bien, se produisit-il rapidement, dans le monde scientifique, une violente réaction contre la mécanique industrielle traditionnelle et l’on se prit à étudier avec ferveur le mécanisme autrement