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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

L’oiseau artificiel était, à peu de chose près, demeuré intact ; quelques réparations suffirent pour le remettre en état et le mécanicien 45-20 voulut tout de suite l’essayer. Il s’éleva à une quinzaine de mètres, puis, soudain, on vit nettement l’une des roues se soulever à la hauteur de l’aile droite, l’appareil perdre sa position d’équilibre et retomber lourdement sur le sol.

Le même fait se reproduisit une dizaine de fois, dans des situations différentes, et force fut bien de rentrer l’oiseau sous un hangar où des experts l’examinèrent plus attentivement.

À l’arrêt, on remit le moteur en marche, et, brusquement, au moment où l’on s’y attendait le moins, une fois de plus la patte droite, d’un mouvement sec, s’éleva à la hauteur de l’aile droite, la frotta légèrement, la gauchissant un peu, puis retomba sur le sol.

Nul doute ; il fallait bien se rendre à l’évidence : l’oiseau artificiel, doué de mouvements réflexes par son constructeur, paraissait se gratter.

On examina alors à la loupe les ailes de l’oiseau, et quelle ne fut pas la stupeur des experts en découvrant dans la trame de la soie, de petits pucerons de fer, d’un genre absolument inconnu jusqu’alors, et qui semblaient nés sur l’aéroplane et ne pouvoir vivre que sur lui.