Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

du vulgaire et que dissimule aux yeux de tous ce voile mystérieux que l’on nomme le temps.

Ces notions générales sur l’existence relative du temps ne furent point, cependant, celles qui m’apparurent tout d’abord le plus clairement. Je n’en compris toute l’étrange portée que lorsque, parvenu déjà au pays de la quatrième dimension, il me fut donné de connaître tout en même temps ce qui se passerait dans les âges écoulés et ce qui était arrivé dans les siècles à venir. Le renversement de l’idée habituelle que l’on se fait de l’espace, l’abstraction des distances que je parvins à réaliser progressivement, la découverte que je fis de la Maison plate à deux issues et la façon dont je parcourus l’Escalier horizontal, me permirent, pour la première fois, d’abandonner définitivement notre monde à trois dimensions et de voyager en toute tranquillité dans l’inconnu.