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AFFAIRES SENTIMENTALES

pour son usine. Il l’avait connue toute petite, s’était consacré à son développement, l’avait formée pièce par pièce ; mais elle commençait à être un peu vieille lorsque naquit la Fatty Filament.

Le prince Weill, lui, s’était mis avec la Fatty Filament lorsqu’elle était en plein épanouissement. Il l’avait acquise d’un Anglais qui était parti pour le Japon avec une jeune compagnie de dirigeables en formation.

Le prince Weill ne voyait guère dans son entreprise autre chose que la façade. Cela le flattait d’avoir en sa possession la Fatty, aussi célèbre, aussi justement admirée de tous qu’un beau cheval de course, mais il n’avait point pour elle cette affection que donne une longue vie commune et le souvenir d’années difficiles passées ensemble.

Ce fut alors que le chevalier Bloch, séduit par les procédés nouveaux, l’aspect jeune et vivant de la Fatty Filament, commença à commettre des fautes inexplicables. En cachette, il favorisa l’usine concurrente, devint en sous-main l’un de ses principaux clients, et fit pour elle les pires folies.

Faut-il rappeler que la Fatty, malgré toutes ses avances, ne lui appartint jamais, et que le