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LA VISION DE L’INVISIBLE

percevoir d’innombrables beautés qui lui étaient inconnues, et l’on savait que certains animaux, depuis les origines du monde, avaient perçu des phénomènes que l’homme ne voyait point : l’instinct d’orientation chez le pigeon et le flair chez le chien le prouvaient surabondamment.

Durant la période de tyrannie du Léviathan, on avait bien compris que cet animal supérieur, nouveau venu dans l’échelle des êtres, devait avoir accaparé à son profit d’innombrables sensations inconnues et l’on pensa également qu’il ne devait point percevoir de la même façon. Comment se traduisaient pour lui les sensations de lumière ou les sensations de son ? Y avait-il transposition ou synthèse de toutes ces vibrations ? Se livrait-il à des orgies inconnues de vibrations inaccessibles à l’homme ? On ne le sut jamais. Mais lorsqu’il fut mort, par crainte de voir réapparaître sur terre une tyrannie semblable à la sienne, on n’eut rien de plus pressé que de renoncer aux doctrines positivistes d’autrefois et de se lancer résolument dans la recherche de l’inconnu.