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LE CHIEN DISSOCIÉ

par exemple, une petite pièce de cuivre de un centime, pesant un gramme, on obtiendrait 310 milliards de kilogrammètres, soit environ six milliards huit cents millions de chevaux-vapeur, si ce gramme de matière était dissocié en une seconde.

Cette quantité d’énergie, répartie convenablement, eût été capable d’actionner, à 36 kilomètres à l’heure, un train de marchandises de 500 tonnes sur un peu plus de quatre fois un quart la circonférence de la terre. Pour faire effectuer, à l’aide du charbon, ce trajet au même train, il eût fallu dépenser 2.830.000 kilogrammes de charbon, soit 68.000 francs au lieu de 1 centime.

Il faut avouer que la question de dissociation de la matière, en dehors de son intérêt scientifique, présentait pour des financiers un intérêt économique sérieux.

La réponse des marsiens fut satisfaisante mais incomplète :

— « Pas le temps de vous donner explications ; envoyons immédiatement effluve dissociant sur corps quelconque à côté de votre appareil ».

Ce corps quelconque se trouvait être une simple côtelette d’agneau, posée dans une assiette et représentant le déjeuner du télégraphiste qui, pris au dépourvu, l’avait laissée refroidir à côté de lui.

Quelques secondes après, par des brûlures, par