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suis de classer chronologiquement des souvenirs futurs qui échappent à toute notion de temps, je voudrais m’efforcer de retracer le chemin mental qui, petit à petit, étape par étape, me conduisit au pays de la quatrième dimension.

Avant tout il convient de bien établir que le fait d’être transposé — « transporté » n’est pas le mot — au pays de la quatrième dimension, renverse immédiatement les notions communes que nous pouvions avoir du temps et de l’espace. C’est donc, naturellement, par des petits faits qui contredisent ces notions vulgaires que l’attention est attirée, peu à peu, sur la possibilité du grand voyage que notre esprit peut accomplir.

Ces contradictions sont fréquentes, aussi bien dans la vie quotidienne qu’à l’occasion des plus hautes recherches scientifiques.

Les pressentiments nous font peur lorsqu’ils se justifient, nous préférons expliquer les élans de notre cœur par des motifs passionnels plutôt que par les obscures aspirations de la race et, lorsque nous parlons de sciences exactes, nous évitons comme subversives toutes les questions indiscrètes sur l’impossibilité où nous sommes d’expliquer la ligne courbe, le parallélisme, le mouvement et en général tout ce qui nous entoure.

Le temps sans l’espace qui le figure est pour nous