§ I. La voie de la grande étude consiste à mettre en lumière, cultiver ou développer la nature rationnelle, ou la faculté
- ↑ Cette traduction a été faite sur un texte chinois gravé à Paris, qui se trouve maintenant à la librairie orientale de Dondey-Dupré ; mais elle a été revue sur un texte plus correct imprimé en Chine, et accompagné d’un commentaire du célèbre philosophe Tchou-hi, dont on a traduit des extraits. Il existe déjà plusieurs traductions plus ou moins fidèles de cet ouvrage, en latin, en français et en anglais. Celle qui suit est aussi littérale qu’il a été possible de la faire en français.
- ↑ Le célèbre commentateur philosophe Tchou-hi dit que le premier caractère
de ce titre se lisait anciennement Taï, mais qu’aujourd’hui on le prononce
à la manière accoutumée Ta.
Ce livre est le premier des Sse-chou, ou Quatre Livres Classiques, dont les trois premiers sont attribués à Confucius (Koung-fou-tseu), et le quatrième à Mencius (Meng-tseu). Le philosophe Tching-tseu dit que c’est un ouvrage posthume de Confucius, et que « pour ceux qui commencent à étudier les sciences morales et politiques, c’est la porte pour entrer dans le chemin de la vertu. »
Le titre de Grande Étude, d’après Tchou-hi, indique l’Étude propre aux hommes raisonnables. Ce qui confirme cette explication, c’est le titre de Siao-hio, ou Petite Étude, donné par Tchou-tseu à un livre également classique pour l’instruction de la jeunesse.