LETTRES
RELATIVES AUX REMARQUES SUR LE DICTIONNAIRE DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE
M. SAINTE-BEUVE
MEMBRE DE l’INSTITUT ET DE LA COMMISSION CHARGÉE DES TRAVAUX EELATIFi
AU DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE.
Ce 25 septembre 1856.
Monsieur,
Votre travail, sous sa forme actuelle, me paraît excellent, et très-bon à être consulté pour les futures éditions du Dictionnaire de l’Académie, Malheureusement celui que nous faisons en ce moment n’est pas celui de l’usage, mais un grand Ùictionnaire historique de la langue qui sera terminé dans un siècle. Il faudrait qu’on mît à profit vos exactes et judicieuses remarques pour les prochaines éditions du Dictionnaire ordinaire. Je le dirai.
Croyez à mes sentiments les plus distingués.
Sainte-Beuve.
M. PATIN
MEMBRE DE L’iNSTITUT, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION CHARGÉE DES TRAVAUX RELATIFS
AU DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE.
24 décembre 1856.
Monsieur,
Il y a longtemps que je devrais vous avoir remercié du présent que vous avez bien voulu me faire. Vos Remarques sur le Dictionnaire de V Académie française témoignent de recherches poursuivies avec une grande patience et beaucoup de sagacité grammaticale. Quand on prendra le parti d’effacer du Dictionnaire bien des irrégularités consacrées par l’usage et qu’on s’est jusqu’ici borné à constater, votre livre présentera des indications fort utiles, dont il est juste de vous témoigner d’avance sa reconnaissance. J’ai grand plaisir à le faire, en vous renouvelant en même temps l’assurance de mon estime pour vos travaux et de ma parfaite considération pour votre personne.
Patin.
M. Ad. REGNIER
MEMBRE DE l’iNSTITUT.
Paris, le 15 avril 1818.
Monsieur,
Je connaissais déjà vos Remarques sur le Dictionnaire de l’Académie, et je vous suis d’autant plus reconnaissant de me les avoir données que j’en sais le mérite. Je les ai parcourues plus d’une fois, et soit dan» les remarques et instructions générales, soit dans les observations de détail, j’ai pu apprécier la puissance d’attention, la sagacité, l’esprit de suite et d’ensemble qui vous distingue, en même temps que j’ai été frappé de votre érudition consciencieuse en tout ce qui concerne l’étude soit historique , soit grammaticale de notre langue. On ne peut s’empêcher de désirer, en maniant votre petit livre, qu’une nouvelle édition du Dictionnaire soit publiée sans trop de retard, et qu’on y mette à profit vos judicieuses critiques et indications.
Recevez, Monsieur, je vous prie, avec mes remercîments, la sincère assurance de ma considération très-distinguée.
Ad. Régnier.