Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.
DE SAINT PIERRE ET DU JONGLEUR

chasseur, personne, ni prêtre ni ange, ne la lui disputa. Il la chargea à son col et s’en retourna allégrement en enfer.

Ses confrères étaient déjà rentrés, avec de belles trouvailles. L’un avait des hommes de guerre, l’autre des prêtres, un troisième des larrons. Moines, évêques, puissants abbés étaient en abondance, sans compter les chevaliers, les belles dames et le menu fretin. Satan, les voyant chargés, leur faisait bel accueil.

« Ma foi, disait-il, vous n’avez pas chômé, c’est bien. Voilà de quoi garnir la chaudière Mais vous n’êtes pas tous là, ce me semble ?

— Seigneur, il ne manque qu’un de nous, un malheureux, un maladroit qui ne sait pas prendre les

75