Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

humblement le prêtre, toute parole se laisse dire et n’est pas pour cela vérité. Je demande un jour franc de délai : c’est mon droit de prendre conseil avant d’être jugé, s’il vous plaît.

— Je l’octroie, mais ne vous croyez pas quitte.

— Monseigneur, je n’ai garde. »

La nuit passe ; les fous dorment et le sage veille à ses affaires. Le prêtre retourne au tribunal de l’évêque ; sous son manteau, dans une bourse de cuir, il a vingt livres de bel argent.

« Prêtre, or çà, êtes-vous bien conseillé ?

— Oui, Monseigneur, en toute humilité. Je vous prie et requiers d’entendre d’abord ma confession,