Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.
AUCASSIN ET NICOLETTE

reconnurent. Grande fut leur joie de retrouver leur jeune seigneur, car il y avait bien trois ans qu’il avait disparu, et ses père et mère étaient morts. Ils le menèrent au château des comtes et lui rendirent aussitôt hommage.

XXXV

Aucassin s’en est allé,
à Beaucaire, en sa cité ;
très paisiblement il règne
sur la ville et le comté.
Mais la perte de Nicolette,
de Nicolette au clair visage
l’endolorit bien plus, il le jure par Dieu,
que ne ferait la mort de toute sa famille,
« Douce amie au clair visage,
je ne sais où te chercher !
Il n’est pas sous le ciel de royaume
ou, à travers terres et mers

161