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AUCASSIN ET NICOLETTE

bergers sortaient de la ville et poussaient leurs bêtes entre le bois et la rivière. Ils s’arrêtèrent auprès d’une belle fontaine qui sourdait à la lisière de la forêt ; ils étendirent à terre une cape et y posèrent leur pain. Tandis qu’ils mangeaient, leurs voix mêlées au chant des oiseaux éveillèrent Nicolette. Elle alla à eux.

« Beaux enfants, que Dieu vous garde !

— Et qu’il vous bénisse ! répondit l’un des bergerots, plus hardi que les autres.

— Beaux enfants, connaissez-vous pas Aucassin, le fils au comte de Beaucaire ?

— Si nous le connaissons ? Eh ! que oui !

— Eh bien, mes amis, dites-lui

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