Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/140

Cette page a été validée par deux contributeurs.
CONTES DU JONGLEUR

mène, le met sur un cheval, en prend un autre, et escorte le Bougar jusqu'à ce qu’il l’ait mis en sûreté. Puis il le laisse, tout ébahi, et rentre.

Mais à peine avait-il repassé les portes que les hommes de son père se saisissaient de lui et le descendaient en un cellier souterrain. Là Aucassin eut loisir de se lamenter.

XI

Aucassin dans son cachot
jamais ne fut si dolent.
Écoutez comme il se lamente.
« Nicolette, Fleur de lis,
amoureux et clair visage,
raisin savoureux, coupe de breuvage
aux lèvres qui ont soif
Il fut un jour un pèlerin,
un pèlerin de Limousin,

118