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CONTES DU JONGLEUR

et le bon cheval bondit et l’emporte
tout droit a la bataille.

X

Dieu ! que c’était beau cet écu pendant au col, ce heaume sur la tête, et ce baudrier tombant sur la hanche gauche ! Le gaillard était grand, fort, joli, équipé à miracle ; son cheval avait le galop puissant : il le lance fièrement par le milieu de la porte. Mais n’imaginez pas qu’il pensât à aller enlever des troupeaux, bœufs, vaches ou chèvres, ni à donner et recevoir des coups ! Rien moins ! Il avait tout oublié et ne pensait qu’à sa chère Nicolette. Il ne se souvint même plus qu’il avait des rênes dans les mains : cependant son cheval, qui avait senti l’éperon, l’emportait parmi

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