Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.
AUCASSIN ET NICOLETTE

portes et aux murs du château. Et bourgeois de courir au chemin de ronde des remparts, d’où l’on peut lancer aux assaillants les grosses flèches d’arbalète et les pieux aiguisés. Au fort de l’attaque, le vieux Garin entra chez Aucassin.

« Eh bien ! mon fils, te voilà fort mal en point ! Tu vois qu’on donne l’assaut à ton château, le plus fort et le plus riche de nos biens ; tu sais que si tu le perds c’est le dénuement, la misère pour toi. Allons, debout ! Prends tes armes, ton cheval, va défendre ta terre, va aider nos hommes. Quand même tu n’échangerais pas un coup, s’ils te voient avec eux, ils s’en battront mieux, pour sauver leurs biens et les nôtres. Va donc, tu es assez grand et fort, et c’est ton devoir.

109