tières d’un air agité, consultent précipitamment leurs livres et déploient des cartes géographiques, Tout à coup l’un d’eux s’écrie :
— C’est ici ! arrêtez ; nous voulons descendre.
— Qu’y a-t-il donc ? demandai-je.
Pour toute réponse, on me met sous les yeux la page du guide en Italie, où je lis cette phrase pompeuse : « On traverse le fleuve sur un nouveau et magnifique pont de fer suspendu. Ce pont et celui de Padoue sont les deux uniques constructions de ce genre qui existent en Italie. » Je cherche des yeux un fleuve, et j’aperçois un fossé où coule un ruisseau large de trois pieds. Le magnifico ponte di ferro a bien vingt-cinq pas de longueur. Les voyageurs étaient descendus dans le fossé pour contempler à leur aise ce prodige de la civilisation moderne. Pendant ce temps-là, je me trouve tête à tête avec la blonde lectrice. Après avoir essayé de me faire comprendre en français et en italien, j’assemble les trois mots d’anglais dont se compose mon répertoire ; la