sions ; mais nous ne laissions pas pour cela de nous entendre parfaitement.
— J’habite une jolie maison à Beaune, me dit M. V… Après un moment de silence, il ajouta :
— Il y a une chambre d’ami d’où l’on voit les montagnes du Jura.
Au bout de cinq minutes, il reprit :
— Le vin de notre pays est bon, la campagne belle, et on trouve encore des moyens d’y passer le temps agréablement.
— De peur d’être Italiens, lui dis-je, ne nous jetons pas dans le flegme anglais. Expliquons-nous. M’invitez-vous à aller à Beaune ?
— Assurément, de tout mon cœur ; et si j’hésite, c’est que je n’ose vous le proposer.
— Eh bien ! j’irai vous voir.
Et j’irai en effet, si le bon Dieu le permet. Une fois seul dans les rues de Milan, je songeai à mes amis, aux causeries du coin du feu, à tout ce que j’avais laissé en France de cher et d’aimable, et je courus immédiatement à mes bagages. Le moment du retour est une si