Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 183 —

pas de crier comme un aigle après ce signor qui venait de rompre la campanella. Sans écouter les excuses et les supplications d’Andronic, elle annonça au curé qu’un étranger qui avait rompu la campanella demandait à lui parler, et le bonhomme reçut de fort mauvaise humeur ce diable d’homme qui lui avait rompu sa campanella. L’amoureux décontenancé balbutia quelques mots inintelligibles et devint muet comme un poisson. Heureusement Fioralise vint à son secours. Elle assura que le dégât n’était pas grand, et réussit à calmer un peu son oncle. Le bonhomme tirait de l’eau d’une citerne, et se fatiguait à emplir un tonneau ; Andronic prit la corde et puisa quinze seaux d’eau en un moment, ce qui répara la faute de la sonnette rompue.

— À présent, mon ami, lui dit le curé, voyons le sujet qui vous amène, si toutefois votre mère n’a pas oublié de vous faire une langue.

— Je vous apporte un paolo pour votre quête, répondit Andronic, et en même temps je suis