— Puisque vos seigneuries, disait Luigi, ont déjà vu Syracuse, nous ne ferons que la traverser, et nous irons coucher le second jour à Noto, où l’auberge est bonne.
— Et pourquoi ne parlez-vous pas de la première nuit ? demandai-je au guide.
— Si je n’en dis rien à vos exellences, c’est qu’elle sera parfaite. Nous la passerons dans la jolie petite locanda de Priolo.
— Priolo ! m’écriai-je ; vous appelez cela une jolie petite locanda ? Revenez demain, Luigi, je veux réfléchir encore.
— Et pendant l’heure de la chaleur, demanda M…, où nous reposerons-nous ?
— Dans un endroit délicieux fait exprès pour le rinfresco, et qu’on nomme le Fondaro della Palma.
— Revenez demain, Luigi, revenez demain.
Le lendemain, une affiche étalée sur les murs de notre hôtel annonçait que le bateau à vapeur le Duc de Calabre ferait, dans la nuit du 3 au 4 mai, le trajet de Messine à Palerme. Notre parti fut pris aussitôt. Nous renonçâmes