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et des vacances. L’année suivante, on rentre à Londres ou à Paris ; les uns n’y sont plus que de pauvres recrues, les autres des soldats dociles qui obéissent avec soumission au capitaine de la famille, et marchent au pas avec une régularité exemplaire.

Après Rome, on sait que Florence est la ville d’Italie la plus riche en tableaux et en sculptures ; mais, ce qui est fort commode pour les curieux, presque tout a été réuni dans trois musées, l’académie des beaux-arts et les palais Médicis et Pitti. On en a dit assez long sur la Vénus, la Niobé, la Vierge à la chaise, pour qu’il soit superflu d’en parler ici. Michel-Ange se retrouve à Florence ce qu’il était à Rome, aussi poëte, mais peut-être un peu moins mystique. Le plus grand des artistes florentins est à mon sens André del Sarto. Ses Vierges, qui soulèvent fièrement leur enfant entre leurs bras, supportent sans pâlir le voisinage des plus belles toiles de Raphaël Si je ne craignais d’être accusé d’hérésie, j’affirmerais que ces Vierges ont un caractère de ma-