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vière et se subdivise dans les canaux qui vont de maison en maison. Celle de Trevi et beaucoup d’autres se répandent dans les ruisseaux avec une prodigalité fort utile à la salubrité de la ville. Trois aqueducs suffisent à cet énorme mouvement, et on peut se figurer ce qu’était l’ancienne Rome lorsque quatorze aqueducs pareils fonctionnaient à la fois.

S’il fallait passer en revue les monuments antiques de Rome, ceux du moyen âge et de la renaissance, les musées et les galeries, la seule liste des noms formerait un gros volume. Pendant quarante jours j’ai visité chaque matin plusieurs monuments et au moins une galerie de tableaux, et je suis parti sans avoir tout vu ; aussi le lecteur, dont je n’ai point envie de faire l’éducation, ne doit pas craindre que je l’embarque dans une tournée d’exploration au terme de laquelle nous n’arriverions jamais. Je lui demanderai seulement la permission de citer trois ou quatre morceaux qui m’ont particulièrement frappé pour des raisons qui ne sont pas dans les catalogues.