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nale, et je vous parlerai d’autres choses dont les livres peuvent au moins donner une idée juste.

Le peuple napolitain est le plus civilisé qui soit au monde, dans le véritable sens du mot, et, comme tous les peuples civilisés, il a dans le caractère des complications et des qualités contradictoires. De vieilles traditions devenues fausses l’ont dépeint sous des couleurs peu favorables. Je l’ai toujours trouvé aimable, bienveillant, hospitalier et spirituel, plein de franchise quand il n’a pas de motif de vous tromper, crédule et superstitieux comme un enfant, rusé en affaires d’intérêt, mais si comique dans ses tromperies qu’en les découvrant on s’en amuse. Dans toutes les classes le plaisir est la grande affaire à Naples ; comment serait-on méchant avec cette préoccupation qui vous oblige sans cesse à établir de bons rapports avec votre voisin ? Le Napolitain est passionné, actif comme un démon le matin, indolent le reste du jour, intrépide quand il sort de son caractère, joueur comme les