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mouvement ; il se jette sur elle ; on le reconnaît ; on l’enchaîne, et le voilà dans le fond d’un cachot.

Par un antique usage, le dénoûment d’un ballet doit courir la poste. Tout va très-vite au troisième acte. Edwinski reçoit dans sa prison une visite de sa femme et de son enfant, introduits par la vieille mère qui les protège. Cette bonne dame a une double clef de la cellule du prisonnier ; elle lui ouvre la porte et il peut embrasser tout ce qu’il aime. Cependant Zamoski entre précipitamment, il cherche sa victime. Sa mère l’enferme dans la cellule, et on s’enfuit. Le décor change subitement. Edwinski, coiffé d’un panache gigantesque, livre un nouveau combat. On s’attaque le plus vite qu’on peut, le tyran est tué en un clin d’œil ; on se retrouve rapidement, on s’embrasse au galop, on se caresse à franc étrier, on se réjouit à bride abattue, on danse à toutes jambes, on se félicite avec impétuosité, on remercie le ciel à tire-d’aile, l’orchestre précipite la mesure, frappe brusquement