tion, aimant mieux travailler que d’être pendus. À cette condition, les pères Teatini résistèrent à toutes les menaces et prières. L’église de San-Siro se trouva ornée de belles fresques, dont le conseil de fabrique n’eut presque rien à payer, et la mort de Piola resta sans vengeance. La Vierge exposée sur la maison où il demeurait passe pour son dernier ouvrage ; mais je croirais qu’elle est controuvée, en la comparant aux tableaux authentiques du même peintre. C’est un point sur lequel les estimateurs ne se tromperaient pas. Le chef-d’œuvre de Pellegrino Piola se voit dans la galerie du marquis de Brignole. Il existe à peine cinq ou six ouvrages de lui, tous marqués d’un cachet de science et d’élévation étonnant pour l’époque où il travaillait. Le pauvre garçon n’avait que vingt-deux ans. Son frère Dominique devint célèbre bientôt après. Il a laissé un petit nombre de tableaux très-recherchés des amateurs, quoique moins beaux que ceux de Pellegrino.
La chronique des rues de Gênes abonde en