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amenés nous ayant rejoints avec ses deux mules, je repris ma monture de la veille, et je laissai le seigneur anglais dans sa boîte. J’arrivai de bonne heure à Catane, cherchant une excuse à donner à miss Nancy pour mon absence de trois jours, et ne trouvant que des raisons détestables. Je courus à l’hôtel de la Couronne. Le patron m’apprit qu’un bateau à vapeur était venu la veille à Catane, et que la jeune miss s’était embarquée pour Malte avec son père.

— Cette aimable demoiselle, ajouta ce maudit homme, a écrit un beau certificat de contentement sur le livre de mon auberge.

— Donnez-moi vite le livre, que je voie ce certificat.

Il était impossible qu’il n’y eût pas quelque petit mot dont le véritable sens ne devait être intelligible que pour moi. J’ouvris le registre d’une main tremblante. Une page entière était couverte de cette écriture gracieuse et penchée que possèdent toutes les jeunes filles de la Grande-Bretagne. Miss Nancy commençait