« Infirmière volontaire de septembre 1914 à décembre 1916.
« Quittant à cette époque sa ville natale de Marseille, elle vient à Paris, élève de la Schola Cantorum où elle gagne l’estime et l’admiration de ses condisciples et de ses maîtres par les progrès d’un talent simple mais remarquable.
« Le maître Vincent d’Indy déplore sa perte en ces mots : — Elle devenait une de celles qui nous font honneur.
« Bonne Française, fervente catholique, dévouée au grand art du chant, elle aimait le beau et pratiquait le bien. Elle écrivait à sa famille le dimanche des Rameaux qui fut le dernier avant sa mort :
« Nous devons chanter la messe en ré de Beethoven jeudi. Mourir en chantant le Gloria, voilà qui serait beau ; le bon Dieu nous ouvrirait toutes grandes les portes de son Paradis, et nous finirions de chanter ses louanges là-haut ! »
« Le canon boche a exaucé d’un tragique amen ce vœu extatique. »