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Un paquet d’aiguilles

Un étui singulier. — Pelote vivante. — Nouvelle et ingénieuse application de l’électricité. — Un accident aussi bizarre que sentimental !

La plupart des journaux ont raconté avec force détails, il y a quelques jours, l’extraordinaire aventure de cette brave petite bonne de Saint-Germain-en-Laye qui, dans son enfance, avait fait un véritable sport d’avaler des aiguilles.

Aussi bien je pourrais, à mon tour, raconter la chose par le menu, mais il me semble infiniment plus simple de commencer par rappeler ici le récit assez complet qu’en a fait le Petit Journal, car, pour moi, ce n’est que le point de départ de ce que j’ai moi-même à conter sur semblables sujets :

« Une fillette d’une douzaine d’années — cet âge est sans prudence — pariait avec une de ses petites camarades d’avaler un paquet de cinquante aiguilles. L’enjeu était de deux sous. La jeune parieuse, Julienne Landrieux, avala les aiguilles et gagna les deux sous.

« Le fait remontant à cinq années, le gain était depuis longtemps dissipé et les aiguilles oubliées, lorsque, tout à coup, la semaine dernière, Julienne Landrieux, devenue grande fille, ressen-