Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/520

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 493 —

Les Anglais, qui pratiquent, à notre exemple, l’anthropométrie, ont reconnu, eux aussi, l’excellence de ce procédé. Seuls, les voleurs britanniques ne partageaient point la satisfaction générale.

Ils viennent — heureusement pour eux — de découvrir le moyen d’y remédier. Aujourd’hui, ils portent des gants.

C’est ainsi que, l’autre jour, à Londres, il a été impossible de découvrir les auteurs d’un vol ou tout au moins de prouver leur culpabilité — car quelques-uns avaient été arrêtés — tout simplement parce que ces messieurs étaient gantés.

Que l’on soit volé par des individus gantés ou non, ce n’en est pas moins, entre nous, fort désagréable. Mais le gant est tout de même plus flatteur, pour un gentleman. »

Mais si la note est très flatteuse pour moi, je suis tout de même confus de voir que les voleurs anglais s’emparent et appliquent avec tant de dextérité et d’habilité mes travaux scientifiques. Pourquoi M. Bertillon n’en fait-il pas autant dans l’intérêt de notre sécurité, en photographiant les mains des criminels, comme je le demande depuis si longtemps déjà ?

À propos du crime du faubourg Saint-Honoré, le Petit Journal avait déjà dit le 1er novembre 1902 :

Mais ainsi que nous l’avons raconté, il y a une autre preuve, que Scheffer ne pourra pas discuter, c’est celle de l’empreinte de sa main sur la glace de la vitrine où ont été prises les médailles